Une éolienne est composée de 90% d’acier et de béton : c’est ce qui compose le mât et la nacelle. Les 10% restants proviennent des pâles qui sont très souvent constituées de fibres de carbone. L’acier et le béton sont des matériaux facilement recyclables et le béton armé des fondations est simplement valorisable pour être réutilisé dans le secteur de la construction. Le problème est qu’actuellement, nous ne savons pas recycler la fibre de carbone donc les pâles ne sont pas recyclables.
A l’heure actuelle, le recyclage des éoliennes en fin de vie n’est toujours pas obligatoire. Il n’y a donc pas de filière mise en place pour valoriser ces machines. D’ici 2023 le projet de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) le rendra obligatoire.
C’est une urgence puisque le nombre d’éoliennes en fin de vie ne va cesser d’augmenter étant donné que c’est une technologie qui est en plein développement et que la part de production d’électricité par les éoliennes n’est pas négligeable (14% en Europe). Il reste toujours le problème du recyclage de la fibre de carbone et Cela ne concerne pas uniquement le domaine de l’éolien car ce matériau est utilisé aussi dans l’automobile et dans le milieu nautique notamment.
En attendant une solution, l’objectif est de réduire au maximum les déchets générés par ces éoliennes. Aux Pays-Bas, des architectes ont utilisés des pâles pour réaliser une aire de jeux, des bancs, des abribus ou même des meubles ! Elles peuvent aussi être brûlées pour remplacer le mazout dans les cimenteries et les cendres servent à produire du ciment. Des chercheurs ont aussi découvert qu’il est possible de créer un matériau composite nommé l’écopolycrete qui est aussi résistant que les autres composites à base de bois. On peut s’en servir pour créer des dalles au sol, des glissières de sécurité ou des meubles.